Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 11:25

Mesdames et Mesdemoiselles,

 

Il n'y a jamais eu de péché originel, on se fiche de vous depuis le début.

Alors, laissez-moi rétablir la vérité sur Adam et Eve, grâce au récit védique que voici :

 

Adam et Eve, d’après le Véda

 

D’après le Véda, Brahma tira de la grande âme, de la pure essence, un germe de Vie dont il anima deux corps qu’il fit mâle et femelle, c’est-à-dire, propres à la reproduction…

Il distingua l’homme par la force et la majesté et le nomma Adima (en sanscrit le premier homme).

La femme reçut en partage, la grâce, la douceur et la beauté et il la nomma Héva (en sanscrit ce qui complète la vie).

Et leur ayant donné l’antique Taprobane, l’île de Ceylan, pour habitation, le Seigneur leur dit :

« Allez, unissez-vous et produisez des êtres qui seront votre image vivante sur la terre, des siècles et des siècles après que vous serez revenus à moi… »

« Votre mission doit se borner à peupler cette île magnifique où j’ai tout réuni pour votre plaisir et votre commodité… »

« Alors, Adima se retournant vers sa jeune femme, la regarda !... Son cœur bondit dans sa poitrine à la vue d’une aussi parfaite beauté… Elle se tenait debout devant lui, souriant de sa virginale candeur, palpitante de désirs inconnus ; ses grands cheveux se déroulaient en se tordant autour de son corps, enlaçant dans leurs spirales capricieuses et son pudique visage et ses seins nus que l’émotion commençait à soulever. »

« Adima s’approcha d’elle, mais en tremblant. Au loin, le soleil allait disparaître dans l’Océan, les fleurs des bananiers se relevaient pour aspirer la rosée du soir ; des milliers d'oiseaux au plumage varié murmuraient doucement au sommet des tamariniers et des palmistes ; les lucioles phosphorescentes commençaient à voltiger dans les airs, et tous ces bruits de la nature montaient jusqu’à Brahma, qui se réjouissait dans sa demeure céleste. »

« Adima se hasarda alors à passer la main dans la chevelure parfumée de sa compagne ; il sentit comme un frisson parcourir le corps d’Héva, et ce frisson le gagna… Il la saisit alors dans ses bras et lui donna le premier baiser, en prononçant tout bas ce nom d’Héva, qui venait de lui être donné… »

« Adima ! murmura doucement la jeune femme en le recevant… Et chancelante, éperdue, son beau corps se ploya sur les bras de son époux. »

 « La nuit était venue, les oiseaux se taisaient dans les bois ; le Seigneur était satisfait, car l’amour venait de naître, précédant l’union des sexes… »

« Mais un jour, une vague inquiétude commença à s'emparer d’eux : jaloux de leur fidélité et de l'œuvre de Brahma, le prince des Rakchasas, l'esprit du mal, leur souffle des désirs inconnus. »

« Promenons-nous dans l'île, dit Adima à sa compagne, et voyons si nous ne trouverions pas un lieu plus beau encore que celui-ci… »

Ils quittèrent l’île, traversèrent le pont qui la séparait d'un continent s'étendant à perte de vue à leurs yeux. Mais dès qu'ils eurent mis le pied sur cette terre défendue, que le lien qui la rattachait au paradis primitif où s'étaient déroulées leurs premières amours, s'anéantit. Séparés de tout ce qui avait été témoin de leur bonheur, ils ne virent plus autour d’eux que la désolation d'un pays aride et désert. Adima versa des pleurs. Héva lui dit :

-           Ne te désole pas ; prions plutôt l'auteur de toutes choses de nous pardonner.

Alors une voix se fit entendre :

-           « Femme, tu n'as péché que par amour pour ton mari, que je t'avais commandé d’aimer, et tu as espéré en moi. Je te pardonne, et à lui aussi, à cause de toi ! Mais vous ne rentrerez plus dans ce lieu de délices que j'avais créé pour votre bonheur. Par votre désobéissance à mes ordres, l’Esprit du mal vient d’envahir la terre… »

 

Aucun commentaire ne saurait augmenter la grandeur et la simplicité de ce récit. Mais ce qui est remarquable dans ce texte, c'est le beau rôle assigné à la femme. L'homme commit la première faute, c'est lui qui entraîna sa compagne à désobéir et, par cette désobéissance, attira sur ses descendants la colère de la divinité et si cette colère se montre moins inexorable dans ses effets, c'est grâce à l'influence bienfaisante de la femme.

 

A.   Schalck de La Faverie

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
Ce mythe n'existe pas dans les Vedas. <br /> C'est une invention des new-ages.
Répondre

Présentation

  • : Les songes de R
  • : Une bête en haut d'une tour espère une belle. Plongé dans une vie absurde, rescapé d'une sorte d'holocauste, momifié par la grise désespérance, le survivant ne croit plus qu'en Elle, la dernière et unique vérité, celle qui dit : je T'aime...
  • Contact

Recherche

Liens