Femen - Vive la Femme Libre

Aragon a dit que la femme était l'avenir de l'homme, c'est-à-dire celui de l'humanité.

Mais où se profile donc cet avenir à l’heure actuelle où l'on n’observe que passéisme, que ségrégation sexiste, que dévalorisation d'un sexe qui peut sauver l'humanité ?

Oui, où s’en est donc allé cet avenir ?

Il n’est pas loin, il suffit juste pour le voir d’ouvrir enfin les yeux et de laisser la femme se réaliser en tant qu’ « elle-même ».

Tout d’abord en reconnaissant que le corps de la femme lui appartient en propre. Son esprit aussi. Et qu’elle devrait être libre d'avancer sur le chemin de sa volonté et de ses désirs. Elle ne devrait pas connaître l'inquiétude des lendemains. La femme devrait pouvoir mener sa barque comme elle l'entend.

Mais c'est loin d'être le cas. Dans le monde du travail, à compétence égale, la femme est encore et toujours payée beaucoup moins cher que l'homme. Dans le monde de la politique, dans le meilleur des cas, la femme est soumise aux quotas, comme si elle était considérée comme une minorité « handicapée » et, dans le pire des cas, elle n'a pas du tout sa place dans les gouvernements. Ces quotas ressemblent un peu aux os à ronger que l'on donne aux fauves pour qu'ils se calment et ne fassent pas trop de bruit.

Les quotas devraient être interdits. La femme devrait avoir un accès équitable à l'éducation, aux choix liés à son avenir, avoir un accès équitable aux milieux de la finance, au milieu du patronat, au milieu judiciaire, au milieu de la politique et des affaires. L'accès à tout ceci est une question de compétence et non d'appartenance à tel ou tel sexe. N'est-il d'ailleurs pas reconnu que les meilleurs résultats dans le cadre des études sont enregistrés chez les filles ?

Alors, comment se fait-il que les femmes n'aient pas accès librement à l'ensemble du monde du travail qui s'ouvre après les études et après l'obtention des diplômes ? Pourquoi n'ont-elles droit toujours qu'à la portion congrue ?

On peut se demander également qui a institué l'idée que la femme se devait d'être « à la maison » et qu'elle devait devenir mère, qu'elle le veuille ou non. Et qui a désigné la femme qui ne voulait pas de cette « programmation » comme paria ? Nulle part il n'est écrit que la femme devait engendrer obligatoirement. Nulle part il n'est écrit qu'elle doive s'assujettir à un mari, à un père ou à un frère, comme si elle n'était pas assez autonome et adulte pour échapper à toute forme de tutelle.

Profitons-en d’ailleurs pour évoquer le cas de certains pays musulmans qui pratiquent systématiquement le port du hijab. Hijab désignant en arabe « tout voile placé devant un être ou un objet pour le soustraire à la vue ou l’isoler ». N'allez pas penser que c'est une obligation instaurée par les femmes et pour les femmes. C'est bien au contraire une loi instaurée par les hommes, et sans avoir consulté au préalable les femmes. La preuve, le simple fait de voiler une femme est une négation de sa féminité, c'est une atteinte à sa liberté et à la quintessence de ce corps qui lui appartient. Ce port du hijab ne fait que révéler combien les hommes sont faibles devant leurs pulsions et combien ceux-ci sont incapables de les maîtriser et de leur résister. Sinon, si ce voile avait vraiment une fonction pratique, pourquoi les hommes ne se voileraient-il pas eux aussi ?

Le port du « voile » devrait être un choix et non une obligation. Réalisons également que cette loi fut instaurée il y a fort longtemps. Et cela fait un petit moment déjà que les conditions sur Terre ne sont plus les mêmes…

L'on va aussi rétorquer qu'il s'agit d'une question de culture. Mais une culture qui est le fruit de longues habitudes, possède-t-elle réellement la science infuse sur tout et tout le temps ?

N'occultons pas non plus que, souvent dans ces mêmes pays imposant le port du « voile », les femmes sont en ce moment même impunément violées, bafouées, vitriolées, torturées et même assassinées, tout simplement parce qu'elles sont femmes et parce qu'elles osent relever la tête pour revendiquer leur liberté et leur féminité.

C’est pour Elles, pour toutes celles qui n’ont pas la parole, que le Femen se bat.

Et le Femen s'oppose à tout ce qui précède, il lutte à sa manière pour que la femme soit reconnue libre et autonome, indépendante avec le droit de se défendre et de s'épanouir selon son désir, ses compétences et ses choix. Le Femen manifeste dans la rue les seins nus. Parce que les seins sont le symbole de la femme libre, de la femme qui relève la tête et qui ne plie pas sous le joug autocratique, injuste et ignoble de ceux qui veulent penser à sa place, de ceux qui veulent lui dicter sa conduite alors qu'ils ignorent même ce qu'est réellement une femme.

Le jour où une femme pourra se promener nue dans la rue, parce que c'est son choix, sans générer l'émeute, sans qu'on l'insulte, sans qu'on l'agresse, alors le combat sera gagné et l'humanité sera sauvée.

La femme est l'avenir de l'humanité. Alors, laissez-la être à même de devenir cet avenir. C'est une question de vie ou de mort. Laissez la femme être elle-même, être ce qu'elle a toujours été : le flambeau et la lumière de la Vie ! ! !

Venez avec nous !!! Rejoignez le Femen pour que tous ensemble nous défendions la Liberté des Femmes !!!

Vive le Femen ! ! ! Vive la Femme Libre ! ! !

DJDM - Juin 2013